Préface
- À Mr Yves-Marie Gélard
- Préface
- Kofesion
- Annaig
- Steredenn ar C’hozh-Keoded
- Pardon Sant Treveur
- D’ar barzhed eus ar C’hreisteiz
- ar Beorien
- Kanaouenn evit div vouezh
- an Disparti
- Lizher evit e c’hoar
- ur Sell diwar-lerc’h
- Diwar-benn ur c’hi
- D’ur c’henvreur
- ar Bloavezh triwec’h ha tri-ugent
- Karr an Ankoù
- Lizher eus ar gêr
- Diougan
- Ma c’halon a Vreizhad zo leun a velkoni
- Noluit consolari
- an Amzer da dont
- an Añjeluz
- Gousperoù an Anaon
Cher compatriote,
Ainsi, grâce à vous, notre cher pays de Tréguier aura son poète ; et les chants que vous avez au cœur, c’est dans notre vieille langue bretonne que vous voulez les dire d’abord. Vous avez bien raison. La poésie est chose du passé ; il est des temps où mieux valent les morts que les vivants, et ceux qui ont un pied dans la tombe que ceux qui naissent. Un idiome a toujours assez vécu quand il a été aimé et que de bonnes études philologiques ont fixé son image pour la science, comme un fait désormais indestructible de l’histoire de l’humanité. Les poètes et les philologues m’apparaissent comme les embaumeurs des langues. Leur approche paraît de funèbre augure ; mais ils conservent pour l’éternité. Chantez donc, cher Monsieur Quellien, chantez harmonieusement dans notre antique dialecte celtique, pour qu’un jour on dise de lui : « Il disparut selon la loi de toute chose ; mais comme il eut de doux accents avant de mourir ! »
Votre très affectionné.
E. Renan.