Amour et foi
- Initiation
- Credo
- Crépuscule
- Paul
- l’Océan
- Anna
- Destruction des croix
- Rosa mystica
- Hymne du siècle
- Souffrances d’hiver
- Rayons de printemps
- le Sommeil de la jeune fille
- Oh ! viens me consoler
- Sainte-Hélène
- Épanchement
- Fannie
- Ballade
- Heure d’amour
- Ode
- À M. de Lamartine
- Vous n’aviez pas aimé
- Peine de mort
- Malheur !
- Que faut-il aux âmes ?
- Abandon
- Caliban
- Reproches
- la Mort de ...
- Aurore
- Dernier appel
- Regret d'autrefois
- Chasse gothique
- la Poésie
- le Catholicisme
- Plainte
- le Choléra
- l’Âme des Poètes
- un Ami
- l’Oiseau inconnu
- Résolution
- Mélancolie
- la Beauté
- Entraînement
- Fièvre
- une Espérance
- Scène de naufrage
- Pendant la nuit
- Prière
- Non, je n’oublierai pas
- Au bord de la mer
- Francesca d’Arimino
- l’Eglise
- une Idée sombre
- Fuite
- Vision
- Aux Catholiques
1833. Les fils de la Révolution ont peur du vide… La société n’est plus centrée sur la personne du Roi, l’existence elle-même n’est plus centrée sur l’amour de Dieu et, pourtant, il faut bien croire en quelque chose, alors en quoi ?
Les Républicains vantent les Lumières, mais c’est pour justifier le pouvoir qu’il ont perdu, et les Royalistes exaltent le Christianisme, mais c’est pour légitimer le pouvoir qu’ils ont retrouvé… Le temps n’est pas à la sincérité.
Pourtant, un poète breton au moins fait exception, Édouard Turquety, et c’est son ami Émile Souvestre qui se fait ici son meilleur critique :
Ce cri d’une âme naïve, qui ne rougissait d’aucune de ses adorations et proclamait chaque article de la vieille foi en répétant « je crois » parut quelque chose d’étrange.
Les uns furent édifiés, les autres surpris : mais tous s’intéressèrent. Puis, il y avait au milieu de ces croyances, trop loyales pour rougir d’elles-mêmes, de tendres retours vers les affections de la terre. Le chrétien n’avait point tué le jeune homme. Après les prières ferventes, venaient les plaintes d’amour.
C’était quelque chose comme ces mélancoliques sônes du cloarec breton, dont nous avons parlé ailleurs, la confession d’un cœur allant sans cesse de Dieu à la femme et de la femme à Dieu.