Fièvre
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- Credo
- Crépuscule
- Paul
- l’Océan
- Anna
- Destruction des croix
- Rosa mystica
- Hymne du siècle
- Souffrances d’hiver
- Rayons de printemps
- le Sommeil de la jeune fille
- Oh ! viens me consoler
- Sainte-Hélène
- Épanchement
- Fannie
- Ballade
- Heure d’amour
- Ode
- À M. de Lamartine
- Vous n’aviez pas aimé
- Peine de mort
- Malheur !
- Que faut-il aux âmes ?
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- Caliban
- Reproches
- la Mort de ...
- Aurore
- Dernier appel
- Regret d'autrefois
- Chasse gothique
- la Poésie
- le Catholicisme
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- le Choléra
- l’Âme des Poètes
- un Ami
- l’Oiseau inconnu
- Résolution
- Mélancolie
- la Beauté
- Entraînement
- Fièvre
- une Espérance
- Scène de naufrage
- Pendant la nuit
- Prière
- Non, je n’oublierai pas
- Au bord de la mer
- Francesca d’Arimino
- l’Eglise
- une Idée sombre
- Fuite
- Vision
- Aux Catholiques
L’orage commençait, l’atmosphère était grise,
— Et j’allai tout rêveur près de la vieille église,
Et je franchis le seuil et je m’arrêtai là ;
Car au fond de la nef une voix sépulcrale,
Une voix murmurait avec l’accent du râle :
Dies iræ, Dies illa.
Et cet hymne d’effroi passant de bouche en bouche,
Cet hymne ressemblait, dans sa grandeur farouche,
Au cri de l’Océan quand il creuse ses bords ;
Et l’aquilon des cieux faisait mugir la terre,
Et l’orgue répondait par des coups de tonnerre
A la tempête du dehors.
Et moi, frappé soudain de ce frisson qui glace,
J’étais là, j’écoutais la terrible menace
Qui descendait d’en haut sur un monde pervers ;
J’étais là haletant, plein d’une angoisse affreuse :
— J’avais cru voir la Mort saisir, toute joyeuse,
Le cadavre de l’univers !