le Catholicisme
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- Credo
- Crépuscule
- Paul
- l’Océan
- Anna
- Destruction des croix
- Rosa mystica
- Hymne du siècle
- Souffrances d’hiver
- Rayons de printemps
- le Sommeil de la jeune fille
- Oh ! viens me consoler
- Sainte-Hélène
- Épanchement
- Fannie
- Ballade
- Heure d’amour
- Ode
- À M. de Lamartine
- Vous n’aviez pas aimé
- Peine de mort
- Malheur !
- Que faut-il aux âmes ?
- Abandon
- Caliban
- Reproches
- la Mort de ...
- Aurore
- Dernier appel
- Regret d'autrefois
- Chasse gothique
- la Poésie
- le Catholicisme
- Plainte
- le Choléra
- l’Âme des Poètes
- un Ami
- l’Oiseau inconnu
- Résolution
- Mélancolie
- la Beauté
- Entraînement
- Fièvre
- une Espérance
- Scène de naufrage
- Pendant la nuit
- Prière
- Non, je n’oublierai pas
- Au bord de la mer
- Francesca d’Arimino
- l’Eglise
- une Idée sombre
- Fuite
- Vision
- Aux Catholiques
« Il s’en va, dites-vous, il s’en va d’heure en heure,
« Ce culte délaissé que le vulgaire pleure ;
« Il s’en va tout chargé de risée et d’affront :
« Encore un peu de jours, et, malgré vos présages,
« Le vieux géant, battu par le bélier des âges,
« Touchera la terre du front.
« Il tombe à chaque instant, c’est un fantôme, une ombre. »
— Erreur !... oubliez-vous que des combats sans nombre
Furent les premiers jeux de ce roi profané ;
Qu’il eut pour piédestal un amas de victimes,
Et que le sang d’un Dieu, coulant à flots sublimes.
Le fortitia nouveau-né ?
Ignorez-vous qu’il peut, sous l’œil du divin Maître,
S’envelopper dans l’ombre ou du moins le paraître.
Pour apprendre à nos cœurs à discerner le jour ?...
Avez-vous oublié sa lutte dans l’orage ?
Avez-vous oublié que le cri de l’outrage
Multipliait l’hymne d’amour ?
Oh ! respectez celui que l’immensité nomme :
L’arbuste devient arbre, et l’enfant se fait homme ;
Ainsi du Christ : — sa loi n’a rien de limité :
Elle paraît languir, elle souffre... qu’importe
Cette fièvre d’un jour d’où jaillira plus forte
Sa glorieuse puberté ?
Attendez, et le Christ va se montrer encore
— Tel, quand l’Egypte voit, sous un ciel qui dévore,
Brûler et dépérir ses campagnes sans eaux.
Le Nil s’éveille enfin, le vieux Nil rompt sa chaîne,
Accourt d’un bond, et jette ardemment sur la plaine,
La fécondité de ses flots !