l’Âme des Poètes
Auteur
Genre
Poésie
Langue
Français
Source
Paris, Ambroise Bray, sans date (édition par Émile Souvestre)
Transcription
Sébastien Marineau
Dans le même ouvrage :
- Initiation
- Credo
- Crépuscule
- Paul
- l’Océan
- Anna
- Destruction des croix
- Rosa mystica
- Hymne du siècle
- Souffrances d’hiver
- Rayons de printemps
- le Sommeil de la jeune fille
- Oh ! viens me consoler
- Sainte-Hélène
- Épanchement
- Fannie
- Ballade
- Heure d’amour
- Ode
- À M. de Lamartine
- Vous n’aviez pas aimé
- Peine de mort
- Malheur !
- Que faut-il aux âmes ?
- Abandon
- Caliban
- Reproches
- la Mort de ...
- Aurore
- Dernier appel
- Regret d'autrefois
- Chasse gothique
- la Poésie
- le Catholicisme
- Plainte
- le Choléra
- l’Âme des Poètes
- un Ami
- l’Oiseau inconnu
- Résolution
- Mélancolie
- la Beauté
- Entraînement
- Fièvre
- une Espérance
- Scène de naufrage
- Pendant la nuit
- Prière
- Non, je n’oublierai pas
- Au bord de la mer
- Francesca d’Arimino
- l’Eglise
- une Idée sombre
- Fuite
- Vision
- Aux Catholiques
Ne vous étonnez point, vous que la muse entraîne,
Vous, dont le cœur fléchit à sa voix souveraine
Qui commande toujours ;
Ne vous étonnez point, créatures divines,
Que la sève bouillonne et batte vos poitrines
Jusqu’à tuer vos jours.
Ne vous étonnez point, hommes à forte tâche,
Qu’un esprit inconnu vous jette sans relâche
Hors d’un monde borné :
Ne vous étonnez point que l’insomnie amère
Vous berce entre ses bras, comme une jeune mère
Berce son premier-né ;
Car vous portez au front je ne sais quels mystères,
Car votre âme n’est point de ces lampes vulgaires
Qu’endort un froid sommeil ;
Elle brûle toujours — poètes, votre âme
Est un rayon sublime, un atome de flamme
Détaché du soleil !