Gwin ar C’hallaoued

- Introduction (extraits)
-
Chants mythologiques, héroïques, historiques et ballades
- Diougan Gwenc’hlan
- Aotroù Nann hag ar Gorrigan
- ar Bugel lec’hiet
- ar C’horred
- Liñvadenn Gêr-Is
- Gwin ar C’hallaoued
- Bale Arzhur
- Bosenn Elliant
- Merzhin en e gavell
- Merzhin divinour
- Merzhin barzh
- Distro Merzhin
- Lez-Breizh – ar C’himiad
- Lez-Breizh – an Distro
- Lez-Breizh – Marc’heg ar roue
- Lez-Breizh – Morian ar roue
- Lez-Breizh – ar Roue
- Lez-Breizh – al Lean
- Droug-kinnig Nomenoiou
- Alan al Louarn
- Bran
- ar Falc’hon
- Loeiza hag Abalard
- an Distro eus a Vro-Saoz
- Gwreg ar C’hroazour
- an Eostig
- ar Plac’h dimezet gant Satan
- ar Breur mager
- Kloareg Rohan
- an Tri manac’h ruz
- Janedig-Flamm
- Stourm an Tregont
- an Erminig
- Baron Jaouioz
- Filhorez an Aotroù Gwesklen
- Gwaz aotroù Gwesklen
- an Alarc’h
- Seizenn eured
- Azenorig c’hlas
- Paotred Plouie
- Seziz Gwengamp
- Ened Rosporden
- Jenovefa Rustefan
- Itron Varia Folgoad
- ar Re Unanet
- Fontanella
- Pennhêrez Keroulaz
- Floc’h Loeiz trizek
- Markiz Gwerann
- Maronad an aotroù Névet
- Marv Pontkallek
- Emgann Sant Kast
- Yannig Skolan – ar Gwall-daol
- Yannig Skolan – Truez an ene
- Pardon Sant Fiakr
- Kanaouenn al levier
- Bleunioù mae
- Chants de fêtes et chants d’amour
- Légendes et chants religieux
Voici un extrait des commentaires que Théodore de La Villemarqué a insérés dans le Barzhaz Breizh :
« On n’ignore pas qu’au VIème siècle, les Bretons faisaient souvent des courses sur le territoire de leurs voisins soumis à la domination des Francs, qu’ils appelaient du nom général de Gaulois. Ces expéditions, entreprises le plus souvent par la nécessité de défendre leur indépendance, l’étaient aussi quelquefois par le désir de s’approvisionner chez l’ennemi de ce qui leur manquait en Bretagne, principalement de vin. Aussitôt que venait l’automne, dit Grégoire de Tours, ils partaient, suivis de chariots et munis d’instruments de guerre et d’agriculture, pour la vendange armée. Les raisins étaient-ils encore sur pied, ils les cueillaient eux-mêmes ; le vin étaient-ils faits, ils l’emportaient. S’ils étaient trop pressés ou surpris par les Francs, ils le buvaient sur place, puis, emmenant captifs les vendangeurs, ils regagnaient joyeusement leurs bois et leurs marais. Le morceau qu’on va lire a été composé, selon l’illustre auteur des Récits mérovingiens, au retour d’une de ces expéditions. Quelques habitués de tavernes, de la paroisse de Coray, l’entonnent, le verre en main, plutôt pour l’air que pour les paroles, dont ils ont cessé, grâce à Dieu, de saisir l’esprit primitif.
Il est probable que l’expédition à laquelle ce chant sauvage fait allusion eut lieu sur le territoire des Nantais, car leur vin est blanc, comme celui dont parle le barde. Les différentes boissons qu’il prête aux Bretons, le vin de mûre, la cervoise, l’hydromel, le vin de pommes ou le cidre, sont aussi celles dont ils usaient au VIème siècle. »