le Temps des saintes
Auteur
Genre
Poésie
Langue
Français
Source
Paris, Calmann-Lévy, 1901
Transcription
Sébastien Marineau
Dans le même ouvrage :
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- Au seuil d’un livre
- les Faneuses de Goémon
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- Terre d’armor
- les Épaves
- la Cité dolente
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- Nuit insulaire
- Chanson de marche
- Entre Plomeur et Plovan
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- Treger
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- Chanson du rocher qui marche
- l'Âme des matelots
- le Chant d’Ahès
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- Sône
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- Francéa Rannou
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- À la grand’messe
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- un Manuscrit
- Tout le long de la nuit
- Sône
- Cloches de Pâques
- Nuit d’étoiles
- Jeanne Lezveur
- Vœu
- Le long de ma route
- le Chant de ma mère
- Troupeaux de l’air (les)
- Berceuse d’Armorique
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- Extrait d’un vieux livre
- les Yeux de ma mie
- In memoriam libri
- Chant de mer
- les Conteuses
- le Miroir épave
- Jean L’Arc’hantec
- Cimetières intimes
- la Chanson des vieux lits
- la Chanson de la légende
- À la sortie de l’école
- Ballade
- Dans la grand’hune
- Sône
- Chanson blanche
- Rumengol
- Chaume d’Islandais
- Symbole
- Après vêpres
- Nos morts
- Rêve
- le Chant des nuages
- le Chapelet d’angoisse
- le Temps des saintes
- la Chanson de notre reine Anne
Au temps où les saintes vivaient,
ma sœurette, elles avaient
Ton pauvre petit corps plein d’âme ;
Et, dans leurs yeux comme en tes yeux,
Rayonnaient d’une double flamme
Toutes les étoiles des cieux.
En ce temps, leurs larmes divines,
Comme les sources des ravines,
Abreuvaient les cœurs desséchés…
Ces pleurs, qui fécondaient les pierres,
Ces pleurs, qui lavaient les péchés,
Toujours tremblent à tes paupières !
Et, tant que tes yeux pleureront,
Tant que tes lèvres souriront,
Je croirai que, dans les cieux calmes,
S’ouvre un magique paradis
Où circulent avec des palmes
Les belles Saintes de jadis.