Nuit insulaire
Rumm
Barzhoniezh
Yezh
Galleg
Orin
Paris, Calmann-Lévy, 1901
Treuzskrivañ
Sébastien Marineau
En hevelep levr :
- Dédicace
- Au seuil d’un livre
- les Faneuses de Goémon
- la Source enchantée
- Terre d’armor
- les Épaves
- la Cité dolente
- les Mouettes
- Nuit insulaire
- Chanson de marche
- Entre Plomeur et Plovan
- la Chanson des chênes
- En mai
- la Chanson du vent de mer
- À Paimpol
- Écrit par un clerc lettré
- Treger
- Saint Yves
- Évocations
- À Quimperlé
- Noël de Bretagne
- Chanson du vent qui vente
- Chanson du rocher qui marche
- l'Âme des matelots
- le Chant d’Ahès
- les Hantises
- En novembre
- Sône
- la Chanson des pêcheuses de nuit
- le Chant des vieilles maisons
- Sur le chemin d’exil
- Francéa Rannou
- la Lépreuse
- Jeanne Larvor
- À la grand’messe
- Chanson de bord
- un Manuscrit
- Tout le long de la nuit
- Sône
- Cloches de Pâques
- Nuit d’étoiles
- Jeanne Lezveur
- Vœu
- Le long de ma route
- le Chant de ma mère
- Troupeaux de l’air (les)
- Berceuse d’Armorique
- la Chanson de ma nourrice
- la Chanson de la mal mariée
- Vaines attentes
- la Chanson de l’amour
- Extrait d’un vieux livre
- les Yeux de ma mie
- In memoriam libri
- Chant de mer
- les Conteuses
- le Miroir épave
- Jean L’Arc’hantec
- Cimetières intimes
- la Chanson des vieux lits
- la Chanson de la légende
- À la sortie de l’école
- Ballade
- Dans la grand’hune
- Sône
- Chanson blanche
- Rumengol
- Chaume d’Islandais
- Symbole
- Après vêpres
- Nos morts
- Rêve
- le Chant des nuages
- le Chapelet d’angoisse
- le Temps des saintes
- la Chanson de notre reine Anne
À François Gélard
Dans la ruelle étroite au point qu’un seul passant
Suffit à l’obstruer presque toute, je croise
Un de ces homardiers qui viennent de l’Iroise
Vendre aux marchés de Sein la pêche d’Ouessant.
Et voici qu’un volet de lucarne, en grinçant,
S’ouvre dans un vieux mur coiffé de vieille ardoise,
Une fille est là-haut qui se penche, sournoise ;
Et l’homme fait un signe, et la fille descend.
Silencieuse, elle a noué sa cape brune
Sur son cou pâle et fin comme un croissant de lune.
Le gars, d’une voix sourde, a dit : « Vogue le sort ! »
Je les ai vus glisser furtifs dans l’ombre épaisse,
La fille avait l’air fixe et dur d’une prêtresse,
L’homme allait à l’amour comme on marche à la mort.